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Prix ados

Par NATACHA BONNET, publié le dimanche 18 mai 2025 18:34 - Mis à jour le lundi 19 mai 2025 15:37
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Les élèves du Prix ados organisé par le département des Hautes-Pyrénées ont eu la chance de rencontrer Alexis Brocas, auteur d'Astréa, à la médiathèque d'Arreau le jeudi 15 mai 2025. Un entretien d'1h30 extrêmement intéressant et intime, puisque nous étions 8 élèves avec notre accompagnatrice, Mme BONNET professeure documentaliste. Après s'être présenté, Alexis Brocas s'est prêté au jeu des questions-réponses, rôle dans lequel il n'a pas l'habitude de se trouver, puisqu'étant journaliste littéraire de métier, il est plutôt celui qui interviewe.

La première question posée était relative à l'idée de départ de ce livre qui, en fait, est le deuxième d'une trilogie, dont le prochain ne va pas tarder à être écrit. Il nous révèle que l'idée vient de très loin puisqu'elle germe dans son esprit depuis ses 8-9 ans, à la suite d'un rêve qui se situe dans une station balnéaire du futur. Un home et une femme discutent dans un bar. Ils se sont connus pendant très longtemps et savent que c'est leur dernière discussion. A la fin de cette séquence, l'homme rejoint un vaisseau pour partir, tout le monde lève son verre à son départ, sauf la femme qui s'effondre. Ensuite, tout au long de sa vie, Alexis Brocas a noté des idées, pris multitudes de notes afin d'alimenter son livre et avoir une idée très précise de son univers. Cela a été un long processus de collecte pour finalement trouver une cohérence et de la profondeur à l'univers.

"Ecrire, c'est de l'endurance"

Une fois le point de départ trouvé, il faut ensuite travailler toute l'ambivalence des sentiments, arriver à tenir le lecteur en haleine. Il faut accepter de modifier son récit pour lui donner une véritable profondeur. L'écriture du livre lui a pris 1 an. Alexis Brocas nous dit qu'"un bon personnage doit ressembler à son meilleur ami. Il doit être compliqué, avoir des contradictions, comme dans la vraie vie". Pour lui, "les mauvais livres sont ceux qui font croire que les choses sont faciles", que son "travail consiste à ne pas mentir sur ce qu'est la vie et ce qui attend les adolescents."

Il a fallu malheureusement mettre fin à cet échange car le temps de l'auteur était compté. Nous avons tous fait dédicacer nos livres ou les marque-pages que nous avions préparés et nous sommes rentrés au collège.